Revue Etho-logique

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Anthropomorphisme et éthologie

dimanche 30 mai 2004, par Agnès Maillard

Du grec anthropos, homme, et morphê, forme
Tendance à attribuer aux objets naturels, aux animaux et aux créations mythiques des caractères propres à l’homme.
Larousse
Comme le dit probablement toujours le professeur Jacques Goldberg en ouverture de son premier cours d’éthologie, chaque année :
Ici, nous ne sommes pas chez Walt Disney !

Histoire et définition

Le premier exemple flagrant d’anthropomorphisme vient de la mythologie grecque qui attribuait aux Dieux de l’Olympe un mode de vie, des pensées, des formes et des comportements typiquement humains. La déité est d’essence fondamentalement humaine.

Homo sapiens a besoin d’un principe explicatif du fonctionnement du monde. Confronté à la puissance des éléments naturels, il attribue une âme aux phénomènes météorologiques, telluriques, ainsi qu’à certains objets et animaux empreints d’une signification spéciale.
Il s’agit d’une proto-religion, l’animisme.

Déjà, l’animisme, en donnant une "âme", attribue des caractéristiques "spirituelles" humaines à ce qui ne l’est pas. Les objets et les éléments ne sont plus des phénomènes aléatoires et aveugles, ils ont des intentions, ils interagissent avec les humains selon des causalités, des sentiments qui sont ainsi directement compréhensibles par Homo sapiens. L’homme n’est plus soumis à l’arbitraire, il est le centre de l’organisation planétaire qui agit selon les mêmes modalités que lui, il prend ainsi le contrôle de ce qu’il subissait auparavant en expliquant l’inconnu en fonction de ce qu’il connaît le mieux : lui-même.

L’ensemble des systèmes religieux humains ne répondent en fait qu’à la même problématique : donner du sens à ce qui est mystérieux et incontrôlable, ramener l’ensemble de la cosmologie à la dimension de l’homme. L’essence de la spiritualité humaine est l’anthropomorphisme, l’explication par l’analogie auto-centrée.

La proxémie dans la domestication

En tant que prédateur carnivore, l’homme a toujours étudié les espèces animales dont dépend sa survie. Période de reproduction, migration, comportement de fuite, sources d’alimentation, territorialité, ces différentes données ont une importance stratégique quand il s’agit de localiser, traquer et tuer sa proie, pour assurer la subsistance du groupe.

La domestication a profondément modifié la vision de l’homme sur les animaux. Il ne s’agit plus tant de pourchasser la proie que de l’adapter pour qu’elle vive à ses côtés. Apparaissent alors les animaux domestiques, dont le schéma comportemental général est modifié par la proximité du monde humain. Les jeunes animaux sont ainsi "imprégnés" par l’homme, les comportements spécifiques à la vie en milieu naturel s’estompent ou se modifient.
On observe ainsi la permanence des comportements de jeu chez les animaux domestiqués adultes, alors que la pression du milieu naturel (prédation, fuite, défense du territoire... etc.) tend à minimiser les expressions spontanées de ce comportement commun aux plus jeunes dans les populations sauvages. La vie avec l’être humain apporte un "confort" en terme de nourriture, territoire et sécurité qui influe sur l’expression des comportements dits "naturels". Cette domestication comportementale s’accompagne parfois d’une raciation, voire d’une spéciation des animaux domestiqués, ce qui est le cas du loup, par exemple, dont la domestication a donné cette incroyable diversité de races canines. Quel est le rapport entre un teckel et un loup sauvage ? Quelques millénaires de vie dans la maison de l’homme.

Mais la domestication n’a pas que modifié profondément les animaux qui en ont "bénéficié", elle a aussi changé le regard de l’homme sur ses compagnons. La proxémie particulière qui s’établit entre un animal et son maître amène souvent le maître à "humaniser" son compagnon à quatre pattes : "il ne lui manque que la parole".
Ainsi, nous prêtons facilement aux chiens et chats et autres chevaux des attitudes, des sentiments qui sont pourtant typiquement humains, la proxémie avec eux nous conduisant à abolir les frontières inter-spécifiques et à les considérer comme des sortes de congénères, oubliant par là même ce qui fait leur spécificité en tant qu’animaux.
Pour le chien, le maître est bien un congénère, son chef de meute. Il ajuste ses comportements en fonction de cette donnée. Mais que le maître se comporte avec lui comme avec un enfant n’entre pas dans ses schémas comportementaux et provoque chez lui des comportements de dominant, ce qui est interprété par le maître comme de l’agressivité.
Ces contre-sens comportementaux s’expliquent facilement par l’ignorance qu’a l’anthropomorphisme des spécificités de chaque animal, du fait que le monde, tel que nous le percevons, nous est propre à nous, humain et n’est pas le monde tel qu’il existe pour les autres animaux.

L’Umwelt

Chaque espèce animale vit dans un monde perceptif et significatif qui lui est propre, c’est son Umwelt, son monde propre. Ce qui est signifiant pour l’un (mouvement, couleurs, bruits, odeurs) n’existe parfois pas du tout dans le monde de l’autre, les stimuli sont propres à chaque espèce, et de plus, sont plus ou moins signifiants selon l’état perceptif de chaque individu.
Ainsi, l’odeur d’un bon poulet rôti est plus significative pour moi lorsque j’ai faim que lorsque je suis rassasiée, à ce moment d’ailleurs, cette odeur n’est plus appétissante, elle peut être vaguement écœurante. Cette même odeur laissera indifférent un animal végétarien. Et mon chat se délecte de nourriture dont l’odeur m’est particulièrement répugnante.

Mon chat est un voleur
Cette phrase est l’illustration parfaite de l’anthropomorphisme. De quoi nous parle t’elle ? Du fait que le chat de la maison s’est saisi d’un morceau de viande qui ne lui était pas destiné.
C’est un fourbe
Le chat a d’ailleurs attendu que le morceau de viande ne soit plus l’objet de la surveillance de son maître pour s’en saisir.
Dans un monde d’humains, où chacun s’entend à reconnaître l’existence de la propriété privée, ces deux phrases ont un sens. Mais dans le monde du chat, ces considérations n’ont pas cours. Le chat est un prédateur. Il a senti l’odeur alléchante d’une nourriture potentielle, mais hors de portée, car sous la garde d’un prédateur plus grand et fort que lui. Quand le maître s’éloigne du morceau de viande, il abandonne la proie au plus rapide, le chat n’a aucun moyen de savoir que cette absence est temporaire, que le maître conserve l’idée que même hors de vue, cette viande reste la sienne. A ce moment, le chat agit selon son "programme" de chat : il se saisit de la proie et l’emporte plus loin pour la déguster tranquillement. Le vol, la propriété, l’absence temporaire, toutes ces notions appartiennent seulement au monde de l’homme et n’ont pas d’existence possible dans le monde du chat.

Le monde du chat se construit autour de ses perceptions physiques et de leurs significations comportementales propres à son "programme initial". Il voit avec son museau. Le monde est avant tout une très large palette de fragrances très stimulantes pour lui. Il distingue les volumes, les distances à travers ses moustaches, très sensibles au contact. Son ouïe très fine guette les grattements et couinements propres à ses petites proies favorites et reste plutôt sourde à vos longs discours. Il ne "voit" pas vraiment les objets immobiles et sans odeur, mais le mouvement rapide l’excite au plus haut point. Dans la même pièce que vous, votre chat vit dans un monde totalement différent du vôtre, et les choses qui sont signifiantes pour lui, une mouche, un rayon de lumière, l’empreinte olfactive de votre semelle qui revient de l’extérieur, tout cela n’existe quasiment pas pour vous.

La communication inter-spécifique

Le fait que chaque espèce animale vive dans son monde propre limite les possibilités de communication inter-spécifique. Comme le disait donc le professeur Goldberg, nous ne sommes pas chez Walt Disney : les animaux ne parlent pas "homme", ne vivent pas "homme", ne"pensent pas homme", et l’anthropomorphisme est le pêché de jeunesse de l’étudiant en étologie. En ce sens, Walt Disney est le maître de l’anthropomorphisme.

Cependant, l’homme, à travers ses capacités d’observation et d’empathie naturelle, tente souvent et parvient parfois à passer les barrières inter-spécifiques. L’éthologie, en fournissant des méthodologies et des grilles de lectures comportementales, nous aide à mieux comprendre les comportements des autres espèces animales, voire même parfois ceux de nos propres congénères. C’est ainsi que l’éthologie a ouvert de grandes perspectives dans l’étude des comportements des enfants pré-verbaux, nous permettant de comprendre au fur et à mesure que les petits de l’homme sont aussi des personnes, avec leurs langages et leurs perceptions, sans être non plus des adultes en miniature.
La connaissance des mondes perceptifs propres à chaque espèce, la description des comportements spécifiques nous amène à une plus grande compréhension des animaux qui nous entoure et parfois nous permet de "parler" chien, chat ou cheval, d’établir de fragiles passerelles de communication entre les espèces.

Messages

  •  :-)
    Ce petit "rangement" m’apparaît bien judicieux.
    Merci pour cet article qui rend à Walt ce qui est à Walt et aux éthologues leur nécessaire besoin d’objectivité.

  • La connaissance des mondes perceptifs propres à chaque espèce, la description des comportements spécifiques nous amène à une plus grande compréhension des animaux qui nous entoure et parfois nous permet de "parler" chien, chat ou cheval, d’établir de fragiles passerelles de communication entre les espèces.

    ck : et lorsque les animaux se mettent à "parler" comme les hommes....c’est quoi ?

    Je pense en particulier aux singes qui signent ou dessinent des "concepts".
     :-/

  • Petite question :

    Si l’éthologie (enfin d’après ce que j’ai compris) nous permet (au travers de shémas) de mieux comprendre le monde animal (et éventuellement nous même), exite-il une science spécifique qui, à partir du comportement animal nous permette de mieux nous connaître nous même.

    Par exemple est ce que l’étude de la parade nuptiale chez certains animaux peut nous éclairer sur les phénomènes de séduction proprement humains ?

  • Au delà ou en complément aux traditionnelles approches anthropologiques ou historiques, je suggère que l’on pratique

    l’éthologie anthropomorphique

    comme méthode et base d’analyse générale du " vivant " à partir de ce que nous connaissons le mieux (l’homme en général et soi-même en particulier).

    Il s’agit alors de transposer la complexité des comportements humains à tout système "pensant" et "actif" qu’il s’agisse d’un homme, un animal, un groupe ou une société humaine, animale ou mixte, un système automatisé ou tout autre " SUJET " dont on souhaite :
    - comprendre,
    - programmer,
    - améliorer,
    - ... anihiler

    ....les motifs et logiques de raisonnement et les modalités de l’action qui en découle dans divers contextes d’activités ou (et) d’interrelations.

    Si on sait déchiffrer, structurer et représenter ces éléments pour le sujet "homme" considéré simultanément comme le plus "abouti" et .... le plus susceptible d’irrationnalités, on doit pouvoir les mettre en oeuvre utilement en faisant les impasses raisonnables permettant de traiter tout sujet "pensant et vivant" dans un domaine maîtrisable.

    En effet, si l’espéce humaine est pourvue de sensibilités et de motivations multiples et subtiles face aux faits extérieurs et à ses propres jaillissements d’inconscient,elle est aussi dotée d’une capacité de maîtrise de logiques d’un complexité innouie, sous formes séquencielles et (ou) intuitives ce qui en fait le modèle exhaustif vers lequel tendent tous les cybernautes.

    Alors, sans fausse modestie exploitons ce génial modèle ... dont je donnerai bientôt quelques modestes aperçus.

    Il convient aussi de le considérer comme base unique et universelle de toutes les sciences aujourd’ui curieusement étrangères qui s’articulent autour des comportements :
    - organisations,
    - sociétés civiles ou professionnelles
    - management,
    - philosophie,
    - sociologie,
    - phsycologie,
    - neurologie,
    - psychiatrie,
    - marketing ;
    - écologie,
    - écolomie (modélisations économiques).

    Mon expérience qui provient des univers militaires,industriels et administratifs, et d’une incursion dans l’université, me fait ressentir comme une aberration et un gachis le divorce ou l’ignorance qui existent entre ces deux mondes.
    Il est urgent de pacser , voire marier tout ce beau monde car les deux familles sont également honorables et de leur union ne peuvent résulter que de beaux enfants.

  • Bonjour, je suis étudiante en arts plastiques(Master à Bordeaux), je n’ai donc aucune connaissance en éthologie !
    Je fais mon mémoire sur le Poulet , je voulais donc savoir si vous aviez fait des recherches sur cette volaille ou si vous connaissiez des liens ou personnes qui s’y intéressent, éthologiquement parlant, bien sur !
    merci de votre attention :-D
    Mélanie

  • Bonjour, que pensez-vous du fait qu’un chat ramène sa proie entière (mais morte)devant la maison voire dans la maison de ses maîtres ?
    Est-il anthropomorphique de dire qu’il s’agit d’une "sorte de cadeau" ?
    J’ai eu aujourd’hui même une discussion à ce sujet avec mon professeur d’éthologie qui m’a ri au nez quand je lui ai posé cette question, pour lui il est inimaginable qu’un animal fasse un "cadeau", pourtant certains ouvrages définissent cet acte comme tel. Il pourrait peut être s’agir d’une symbiose donnant-donnant.
    Mon prof affirme que c’est plutôt l’occasion pour le chat de "montrer" ce qu’il a réussi à attrapper.

    Merci d’argumenter scientifiquement ;-)

    • Mon propre chat a le même comportement.Il ramène parfois aussi des proies vivantes qu’il offre de la même façon. Récemment, ma femme et moi avions fait rénover une salle d’eau au rez de chaussée de notre maison. Nous avions attaché une certaine importance à la décoration. Or, notre chat était venu visiter cette pièce en notre compagnie et avait manifesté un certain plaisir (roulades sur le dos) à découvrir ce nouveau lieu. Aussitôt fait, il partit à l’extérieur et ne tarda pas à revenir avec une souris vivante qu’il introduisit dans la salle de bain. Ces comportements semblent relever du "potlach" ; ils semblent procéder d’une sorte de volonté d’échanger (donc une forme de communication) ; mon chat a des rituels, il n’attaque jamais directement ses croquettes (en libre service) mais vient d’abord me voir et se frotte à mes jambes comme s’il fallait demander l’autorisation de manger. D’autre part, il a de l’affection pour un certain nombre de personnes (amis et parents) et souvent, lorsque ces personnes reviennent nous voir, même après un laps de temps important, le chat leur apporte une proie qu’il dépose à leurs pieds (dans le jardin, sur leur lit, voire à table lors d’un dîner : le comportement est lié à la personne, pas à l’endroit). Il n’est pas inconcevable qu’un animal fasse des cadeaux (cas des insectes, araignées qui appâtent une femelle, ornithologie également, oiseaux garnissant un nid).

    • Mais alors, comment ton prof explique-t-il que le chat éprouve le besoin de montrer à un homme ses qualités de chasseur ?

  • salut !
    moi je fais un mémoire sur la symbolique du chat dans le dessin animé et je me rends compte au fur et à mesure de mon travail qu il n’y a pas de symbolique à proprement parler( sauf peut -être pour le célebrissime Tom et Jerry qui peut se comparer à David et Goliath ou le rusé et la brute)
    donc je cherche du coté anthropomorphisme et étude des comportements du chat pour ressortir une sorte de charte graphique qui pourrait expliquer le caractère de chaque chat dans l’animation : exemple de Felix le Chat qui a une queue très expressive : lorsqu’il est stupéfait elle se transforme en point d’interrogation ou d’exclamation tout comme ma chatte boulette qui remue la queue pour exprimer son ennervement ou la dresse comme un i pour exprimer sa joie complète...
    si vous aviez des détails sur le comportement du chat çà serait plus facile de vous expliquer pourquoi Sylvestre a un gros nez, ou pourquoi Fritz the cat fume ,boit et porte des nike

  • Ah l’anthropomorphisme !!! Je ne suis pas éthologue ni scientifique mais je me bas régulièrement avec mes proches quand ils font preuve de ce défaut !

    Je me passionne tellement pour le mode de fonctionnement des animaux que je suis toujours en train de sourire quand les gens disent les petites bêtises que vous avez citées !

    Concernant ce "défaut" cela me rappelles, une fois avec une association médiévale, j’avais amené ma chienne (croisée beauceron-cocker géant), dans un centre aéré en pleine forêt où nous faisions des réunions de week-end.

    Nous devions sortir et personne ne faisait attention à la laisser à l’intérieur la cafétéria. Je craignais à juste titre qu’elle "s’évade" vers la forêt pour chasser (elle a un instinct de chasse très développé, très typée loup cette chienne).

    Quand finalement, certains membres de l’association la voient courser un animal de la forêt ("on" l’avait laissé sortir du bâtiment). Elle avait attrapé un faon qui avait réussi après qu’elle lui ait mordu le cou à se cacher sous un tas de branchages.

    Certaines personnes ont "pleuré" le pauvre faon mal en point (nuque brisée ?) en train de mourir par la faute de la chienne. Ils ont voulu me faire et lui faire(à la chienne) le reproche ! Je leur ait interdit car d’une part ils l’avaient laissée sortir mais SURTOUT foncièrement et instinctivement, elle était(elle est) un prédateur et qu’il était hors de question que je la "punisse" pour cela ! (je la punis seulement lorsqu’elle désobéit).

    Une autre fois, elle avait déterré chez moi, un des nombreux lapereaux qui envahissaient mon terrain et qu’elle enterrait un peu partout. Sous les yeux de mon père (un homme rude de la campagne), elle se mit à dévorer le cadavre remplit d’asticots. Il voulut lui ôter trouvant cela "dégoûtant". De la même façon, je lui interdis de lui enlever ce repas. Ceci aussi est un instinct qu’elle tient du loup.

    Elle a 15 ans aujourd’hui et j’ai toujours cherché à la laisser garder ses instincts de son ancêtre, le loup. Je sais que je choque beaucoup de gens pour cela mais franchement l’anthropomorphisme me sort des yeux !

    • Bonjour.
      Je ne suis pas non plus éthologue. Je suis un humble éducateur canin (professionnel). L’anthropomorphisme est mon pain quotidien depuis des années et des années, sous toutes ses formes et sous toutes ses variantes possibles et (in)imaginables. Je trouve votre attitude on ne peut plus regrettable. Sous prétexte de laisser votre chien assouvir son instinct de prédation, vous le laisser se mettre, vous mettre et son environnement en danger. L’homme et le chien sont des animaux sociaux. Donc qui sont "a priori" adaptés pour vivre en société. Le chien (un jeune loup jusqu’à la fin de ses jours) qui assouvit son instinct de prédation dans la pratique d’une discipline en rapport avec l’olfaction ou tous simplement en courant après une balle, est mille fois plus épanouit, et stable émotionnellement, qu’un chien qui court et s’excite après tous ce qui bouge. Exemple : un chien qui par prédation cour après les vélos ou les joggeurs, fait tomber un enfant en vélo ? Qui que ce soit va mettre fin à ce comportement. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’un enfant, bien sur ! Alors pour quelle raison faudrait il laisser un chien assouvir un instinct inutile pour le chien du 21ème siècle (sauf errant), sur le premier être vivant à poil ou à plume qui passe ? Pour le rendre heureux ? Faux.

      Par méconnaissance.

      Cordialement.

    • Bonjour à tous,

      Je suis soigneur animalier. J’invite tous les internautes à lire "les émotions des animaux" de l’éthologue Marc Bekoff. Ce livre nous démontre (avec l’aide de la neurobiologie) que les animaux ont des sentiments (probablement pas du même acabit que les humains) et qu’ils nous le font savoir en permanence.
      Il est amusant d’entendre des professionnels, scientifiques... se rebeller contre l’anthropomorphisme tout en employant dans leur ouvrage des mots comme "angoissé", "effrayé", "surpris", "triste"... pour qualifier les animaux qu’ils étudient.
      L’anthropomorphisme est bien-sûr à prendre avec des pincettes car il peut être facile de conclure sur un comportement animal. MAIS il est indéniable que les animaux éprouvent des sentiments (à leur manière et à divers degrés). Quand un babouin se fait chiper des mains sa nourriture par un des ses congénères puis qu’il lui coure après en hurlant ; n’est-ce pas un sentiment de colère qui s’exprime ?

      Les sentiments nous ont permis de survivre depuis le commencement (regarder la cohésion sociale des éléphants en marche, la compassion qu’ils peuvent éprouver face à l’un des leurs estropiés et qui est attendu par le groupe)...

  • Bonjour,
    J’suis en classe de 1ere S et j’ai mon TPE à rédiger sur :
    Acceptation d’une ressemblance entre l’homme et l’animal.
    Et j’aimerais savoir si vous pourriez m’aider.
    Voilà et encore merci d’avance.