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Les chantiers de valorisation de l’éthologie
jeudi 10 août 2006
Les éthologues méritent mieux que leur image réductrice de passionnés d’animaux éternellement en promenade dans la nature. Au-delà de leurs recherches fondamentales et de leurs observations, ils participent à plusieurs domaines de recherches appliquées prometteurs. Le plus évident d’entre eux concerne évidemment l’élevage. Leurs travaux ont grandement contribué à reconnaître les capacités cognitives des animaux et à imposer des réglementations européennes sur leur traitement et leur bien-être. Les bovins et les moutons ont été les plus étudiés. Les premiers ont montré la richesse de leurs relations d’affinités ou les hiérarchies dans les troupeaux. Les études actuelles gagnent en précision. L’Inra travaille par exemple sur leur discrimination visuelle : un processus expérimental teste la réaction des vaches en face de photos d’animaux. Une équipe de Dijon a aussi breveté son étude sur l’importance de la phéromone maternelle pour le comportement alimentaire du lapereau. L’éthologie fait également progresser les études sur la biométrie. Le laboratoire du LEEC de Villetaneuse tente de modéliser la dynamique des expressions du visage pour comprendre la faculté de reconnaissance faciale. D’autres chercheurs jouent l’interaction avec les roboticiens. Le déplacement des insectes sociaux ou des petits mammifères s’apparente en effet aux approches multi-agents des concepteurs d’automatismes intelligents.
Voir en ligne : Sur Les Echos